2023

Résultats et faits marquants 2023

Dans ce dossier

Sciences Animales Paris-Saclay

Une revue systématique de la littérature a été menée par une équipe de 20 scientifiques de 13 pays européens à l'aide d’un outil en ligne en libre accès (Cadima), contenant 226 publications éligibles. Cette revue systématique a été suivie d'une méta-analyse utilisant un modèle bayésien, incluant les covariables pertinentes, afin de créer un modèle dépendant de l'âge pour la prévalence de T. gondii chez plus de 50 espèces animales. Les résultats de cette méta-analyse peuvent être utilisés pour extrapoler les données dans les régions où l'on manque de données et fournir des informations précieuses pour les futures approches visant à estimer la contribution relative des différentes sources d'infection humaine par T. gondii.

@ Alejandro Cabezas-Cruz

Les parasites sont connus pour influencer divers aspects de la biologie de leur hôte. Des preuves récentes montrent que la modulation du microbiome de l'hôte par l'infection est l'une des stratégies des parasites à transmission vectorielle pour affecter l'immunité et la physiologie de l'hôte. Bien que le paludisme aviaire soit une maladie courante affectant les oiseaux sauvages, très peu d'informations sont disponibles sur son impact sur le microbiome intestinal des oiseaux sauvages. Il s'agit de la première étude testant la modulation du microbiome intestinal des oiseaux sauvages après une infection expérimentale par le parasite du paludisme aviaire.

@ Alicia Jacques

La diversité génétique correspond à la variabilité génétique entre individus d’une même population ou entre populations. Dans le cas des animaux d’élevage, les races sont souvent assimilées aux populations, et la diversité qu’elles contiennent est essentielle pour permettre leur évolution et leur adaptation. Cependant, la sélection consiste à choisir les meilleurs individus et ne permet donc pas de maintenir l’ensemble de la diversité des animaux. Toutefois, il est possible de congeler le sperme de taureaux afin de le conserver et potentiellement de l’utiliser plus tard.

Sciences Animales Paris-Saclay

Des équipes de l’Ifremer et d’INRAE viennent de découvrir deux gènes impliqués dans la résistance à la nodavirose, une maladie qui touche le cerveau des bars et cause des pertes importantes dans les élevages de Méditerranée. Suite à cette découverte publiée dans la revue Genetics Selection Evolution, les scientifiques et les professionnels des écloseries françaises de bars, qui fournissent plus de 20 % des bars élevés en Méditerranée (Italie, Grèce, Turquie...), ont démarré un nouveau projet pour sélectionner des bars plus résistants face à cette maladie. Un enjeu de taille pour tendre vers une aquaculture plus durable.

INRAE, Auteur Nicolas Bertrand (bassin de truites en pisciculture)

Dans une étude publiée dans Microbes & Infection, des chercheurs de l’équipe Infection et Immunité des Poissons (unité Virologie et Immunologie Moléculaires - VIM, INRAE/UVSQ/UPSaclay, Jouy-en-Josas), en collaboration avec les unités GABI et IERP de l’INRAE, ont établi un ensemble de phénotypes liés à la pathogenèse grâce à la caractérisation d’une collection de lignées isogéniques de truite à la résistance contrastée. Dans une démarche guidée par le principe des 3R, un suivi individuel par prélèvement sanguin non létal a été appliqué pour la première fois chez la truite pour suivre une infection bactérienne ainsi que la réponse de l’hôte ; cette approche permet à la fois de réduire le nombre de poissons utilisés et d’augmenter la puissance du dispositif expérimental.

Sciences Animales Paris-Saclay

Une nouvelle étude, menée par des scientifiques de l'université d'Uppsala (Suède) et de l’unité BREED (Université Paris-Saclay/INRAE), a découvert que la protéine hôte pro-virale ZC3H11A joue un rôle essentiel dans le maintien de la viabilité des embryons au début de leur développement. L'étude a mis en évidence une fonction jusqu'alors inconnue de ZC3H11A dans le processus complexe de la croissance embryonnaire et met en évidence son impact sur le développement. L’article est publié dans PNAS.

CC mSystems

Le microbiote du rumen joue un rôle essentiel dans la nutrition des ruminants en dégradant des aliments végétaux et les transformant en source d'énergie et de protéines pour l’animal. Dans le cadre d’une revue collaborative publiée dans mSystems et coordonnée par Rafael Muñoz-Tamayo de l’UMR Modélisation Systémique Appliquée aux Ruminants - MoSAR (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Palaiseau), les auteurs se sont penchés sur la bactérie clé du rumen Fibrobacter succinogenes S85 qui dégrade la cellulose et produit du succinate.

INRAE B. Nicolas (Manipulation sous hotte aspirante)

Le gène DGAT1 joue un rôle majeur dans le métabolisme des graisses et la synthèse des triacylglycérides.

Chez les bovins, comme chez les autres mammifères, le génome est composé de plusieurs paires de chromosomes homologues ou autosomes (présents en 29 paires chez la vache) et d’une paire de chromosomes sexuels, X et Y. Les femelles possèdent 2 copies du chromosome X, tandis que les mâles ont une copie de chaque chromosome X et Y. Bien qu’il contienne un grand nombre de gènes, le chromosome X est souvent négligé dans les études génomiques car il n’est présent qu’en un seul exemplaire chez les mâles. Une équipe de chercheurs INRAE et de l’entreprise Eliance de l’unité Génétique animale et biologie intégrative (GABI) a évalué le rôle du chromosome X et des gènes qu’il abrite sur des caractères clés pour la durabilité de l’élevage bovin. Leurs travaux, publiés dans la revue BMC Genomics, révèlent l’importance du chromosome X dans le déterminisme génétique des caractères et identifient les gènes probablement responsables de ses effets.